Le mot « presse » est probablement l’un des substantifs dont la signification a le plus évolué au fil du temps. Le vocable désignait en effet initialement un bien, un appareil, lourd et malaisé à manier, destiné à l’impression de caractères ; aujourd’hui, après un détour par le monde anglo-américain, il fait référence à un concept qui attrait à l’information. La presse, c’est, à présent, un univers particulier qui a ses desservants, ses institutions et son public. Le Droit s’intéresse nécessairement à cette activité d’intermédiation. D’abord, parce que le Droit a pu (et peut encore) constituer, aux mains de certains pouvoirs, en temps de guerre comme en temps de paix, un outil pour combattre cette activité, directement ou indirectement. Ensuite et inversement, parce que les règles juridiques peuvent venir au soutien de la presse, y compris en limitant le pouvoir de l’argent, en imposant des règles déontologiques ou en préservant les droits des créateurs. Comme chaque année, la Bibliothèque nationale de France, l’Institut de Recherches en Droit Attractif (Université Sorbonne Paris Nord) et le Centre de Recherche Juridique Pothier (Université d’Orléans) s’associent pour organiser et encourager des échanges entre acteurs d’un monde particulier, universitaires de diverses spécialités et juristes pour mieux comprendre en quoi le Droit peut constituer des obstacles ou, au contraire, favoriser cette activité. Une place spécifique, comme toujours, sera réservée à l’image et au phénomène de patrimonialisation des produits, matériels ou immatériels, de cette industrie (au sens originaire du terme). Comme lors des précédentes éditions de ce cycle, les collections exceptionnelles de la BnF permettront, non seulement de richement illustrer les démonstrations présentées, mais, aussi et surtout, d’apporter des compléments historiques et iconographiques indispensables à la compréhension de tout phénomène propre à l’humanité.